L'actualité de la crise : PRIS À LEUR PROPRE LOGIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Pourquoi les dirigeants européens s’acharnent-ils sur la Grèce ? Une première réponse est qu’il ne veulent pas admettre la faillite de leur stratégie, mais elle n’est pas suffisante. La seconde est qu’ils sont pris à leur propre jeu. Celui qui consiste à financer le désendettement des pays assistés en empruntant sur le marché, ou en apportant sa garantie, ce qui revient au même si un accident de parcours intervient et un défaut est enregistré. Avec alors comme effet pour les États d’accroître l’endettement qu’ils sont eux aussi sommés de réduire. Tout sauf le défaut grec ! On comprend … Lire la suite

L'actualité de la crise : DANS LEURS GRANDES ŒUVRES…, par François Leclerc

Billet invité.

Accommodée à toutes les sauces, une nouvelle expression fait fureur parmi les dirigeants européens : je ferai tout pour que…. La liste de ceux qui l’ont ces derniers temps employée s’allonge (on en oublie certainement) : Mario Draghi, Angela Merkel, Jean-Claude Juncker…

Ce sont les causes les plus incertaines du moment qui naturellement bénéficient de ce traitement : le maintien de la zone euro, ou de la Grèce en son sein, ou plus modestement pour qu’une « décision en bonne et due forme soit prise le 20 novembre », pour financer le délai de deux ans accordé … Lire la suite

L'actualité de la crise : ILS JOUENT LES PROLONGATIONS, par François Leclerc

Billet invité

La réunion de l’Eurogroupe à laquelle est suspendu le sort de la Grèce se poursuit à Bruxelles. Maria Fekter, la ministre autrichienne des finances, a déclaré à son arrivée : « il faut qu’on trouve des solutions créatives ». Le trou qui doit être financé en contrepartie d’un délai de deux ans pour revenir dans les clous du plan de désendettement serait finalement de 32,6 milliards d’euros, imposant de faire preuve d’une grande créativité. Mais il n’est pas question de se lancer dans un troisième plan de sauvetage politiquement injouable, ni de faire subir à la BCE les … Lire la suite

L'actualité de la crise : LA TRAGIQUE LEÇON GRECQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Dans quel guêpier les dirigeants européens se sont-ils encore fourrés ? Tous les éléments constitutifs d’un défaut grec sur le remboursement de 5 milliards d’euros d’obligations cette semaine sont réunis. Bien que le Parlement ait adopté hier soir un budget 2013 remplissant les conditions émises par la Troïka, celle-ci ne rendra pas aujourd’hui son rapport, permettant au gouvernement de se réfugier derrière son attente pour refuser que l’Eurogroupe, qui se réunit aujourd’hui, libère la tranche de crédits de 31,5 milliards d’euros toujours en suspens.

Le gouvernement grec cherche dans l’urgence à réunir les fonds permettant de passer … Lire la suite

L'actualité de la crise : "HONTE, HONTE !" par François Leclerc

Billet invité

À lire la presse athénienne, les Grecs ont désormais la certitude d’avoir affaire à des gens sans parole. Le parlement a voté à l’arraché les mesures exigées par la Troïka, mais le versement de la tranche d’aide qui en était la condition reste toujours en suspens. Avec l’aval discret de la BCE, le gouvernement en est réduit à émettre des obligations à un et trois mois que la Banque nationale grecque va acquérir, afin de ne pas faire défaut sur sa dette le 16 novembre prochain.

Arvind Virmani, qui siégeait au conseil d’administration du FMI jusqu’au mois … Lire la suite

L'actualité de la crise : LE NEZ SUR LEURS CONTRADICTIONS, par François Leclerc

Billet invité.

Entouré par des dizaines de milliers de manifestants, le parlement grec a de justesse adopté la nuit de mercredi à jeudi les nouvelles mesures de rigueur du gouvernement Samaras portant sur 18 milliards d’économies à réaliser d’ici 2016, au prix de nouvelles défections au sein du Pasok. Wolfgang Schäuble, du Financial Times, signale que toute décision de déblocage des 31 milliards d’euros d’aide en suspens va devoir encore attendre « plusieurs semaines ».

C’est que les ministres des finances européens, qui se réunissent lundi prochain à Bruxelles, ne savent toujours pas comment financer les deux ans de rallonge … Lire la suite

L'actualité de la crise : UN RECUL DANS L’ORDRE… DES CHOSES, par François Leclerc

Billet invité.

Hier présenté comme la seconde étape de la solution assurée à la crise, le projet d’« union bancaire » bat de l’aile sous les assauts répétés du gouvernement et des représentants des banques allemandes. Le rôle central de la BCE dans la supervision du système bancaire européen est certes formellement maintenu au fil des interventions publiques, mais il est en réalité dénaturé, au prétexte d’une coordination avec les superviseurs nationaux dont l’articulation fait tout le sel.

Selon la dernière version disponible du document la décrivant – en provenance de la présidence chypriote de l’Union européenne – la BCE … Lire la suite

L'actualité de la crise : CHANGEMENT DE TON ! par François Leclerc

Billet invité.

Ils s’y mettent tous pour prédire que nous sommes entrés dans un tunnel, histoire sans doute de nous y accoutumer. Angela Merkel a donné le signal en annonçant qu’il allait falloir retenir son souffle pendant cinq années ou plus, selon ses propres termes. Mario Draghi a depuis enchaîné en remarquant que « la situation économique d’ensemble est faible et cela ne devrait pas changer dans un délai proche », et la Commission a surenchéri : « l’Europe traverse une période difficile de rééquilibrage macroéconomique qui va encore durer un certain temps. »

Le premier ministre canadien, Stephen Harper, … Lire la suite

L'actualité de la crise : UNE COMBINAISON PAS VRAIMENT GAGNANTE, par François Leclerc

Billet invité.

On ne devrait pas dire l’actualité de la crise, mais des crises ! Ce qui complique le jeu s’il est vraiment nécessaire, et explique pourquoi ceux qui voudraient la voir dépassée le sont à ce point. Ce que confirme la confluence des deux grandes échéances américaine et chinoise, toutes deux destinées à ne rien résoudre.

Première constatation dérangeante : la réussite de la mondialisation se retourne contre ses artisans. Dernier en date à critiquer l’épouvantail de la « concurrence déloyale » d’un yuan non convertible et sous-valorisé, François Hollande dénonce à son tour, depuis Vientiane, ce que les … Lire la suite